La DMLA est la première cause de déficience visuelle en France et concerne 25 à 30 % des personnes âgées de 75 ans et plus. Compte tenu de l’enjeu de santé publique qu’elle représente, la Haute Autorité de Santé vient de mettre à jour ses recommandations à destination des professionnels de santé en matière de dépistage et de traitements de la DMLA.
Elle rappelle l’importance de l’autosurveillance pour détecter la maladie à un stade précoce avant qu’elle n’entraîne des dommages irréversibles sur le plan visuel. Cette autosurveillance doit notamment être pratiquée par les patients de plus de 50 ans présentant au moins un facteur de risque parmi les suivants : antécédents familiaux de DMLA, obésité, tabagisme, alimentation pauvre en oméga 3 ou riche en mauvaises graisses. Cette autosurveillance (qui peut s’appuyer sur la grille d’Amsler) doit être réalisée régulièrement et complétée par un examen de contrôle chez l’ophtalmologiste tous les 1 à 2 ans. Enfin, en cas de présence de signes d’alerte (tache noire centrale, lignes déformées…), une consultation en urgence s’impose.
La Haute Autorité de Santé rappelle également les indications des différents examens permettant de poser le diagnostic de DMLA (examen clinique, fond d’œil, OCT ou angiographie).
Enfin, elle fait le point sur les conseils et traitements recommandés en cas de diagnostic de DMLA :
- amélioration de l’hygiène de vie et sevrage tabagique ;
- injections d’anti-VEGF en première intention en cas de DMLA exsudative ;
- rééducation en cas de déficience visuelle ou de DMLA atrophique pour permettre au patient de compenser la perte de vision centrale ;
- suivi régulier sur le long terme par autosurveillance et examen de contrôle chez l’ophtalmologiste.