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Les drusen sont des dépôts anormaux sous la rétine. Si votre ophtalmologiste en a détectés, cela ne signifie pas forcément que vous aurez une DMLA. Ces dépôts se forment en effet souvent avec l’âge et sont présents en petite quantité chez la plupart des personnes de plus de 55 ans. Par contre, il faudra en faire surveiller l’évolution par votre ophtalmologiste qui déterminera s’ils sont des signes précurseurs de DMLA, en fonction de leur taille et de leur localisation. De même, apprenez à vous auto-surveiller en réalisant régulièrement le test d’Amler et surtout, consultez dès l’apparition de signes de gêne visuelle comme les lignes droites déformées.
Indolore, cet examen permet d’observer les parties de l’œil situées en arrière du cristallin, et notamment la rétine. Un collyre est injecté dans les yeux pour permettre la dilatation des pupilles (qui a lieu au bout de 20 à 45 minutes environ). Il se peut que cette instillation entraîne une certaine gêne (sensation de brûlure, voire goût désagréable dans la bouche) qui disparaitra généralement au bout de quelques secondes. Une fois les pupilles dilatées, l’ophtalmologiste procède à l’examen du fond d’œil (durant 5 à 10 minutes) en utilisant soit un ophtalmoscope direct (appareil optique utilisé ici comme source lumineuse), soit le plus souvent une lampe à fente (microscope produisant un faisceau lumineux qui éclaire l’intérieur de l’œil).
Prévoyez de venir sans maquillage sur les yeux ni lentilles de contact. N’oubliez pas d’informer l’ophtalmologiste de vos éventuelles allergies, problèmes oculaires ou traitements en cours.
Par ailleurs, après l’examen du fond d’œil, vous risquez de ressentir une gêne en raison de la dilatation de vos pupilles qui durera plusieurs heures. Faites vous raccompagner ou prévoyez de rentrer en taxi. De même, pensez à amener avec vous des lunettes de soleil pour protéger vos yeux des rayons du soleil après l’examen.
La DMLA touche la macula qui est au centre de la rétine et donc affecte la vision centrale. Elle peut entraîner une gêne pour lire, regarder la télévision, voir les détails, bricoler, coudre ou reconnaître des visages dans la rue. Mais la vision périphérique reste intacte. Si vous êtes atteint de DMLA, vous pourrez donc conserver une certaine autonomie et continuer à vivre quasiment normalement. Vous pourrez vous déplacer, vous habiller seul et même voyager. Il n’y a aucune contre-indication à prendre l’avion notamment. En revanche, faites-vous conseiller par votre ophtalmologiste avant de prendre la décision de continuer à conduire. En effet, il pourra vous aider à savoir si votre acuité visuelle vous permet de prendre le volant sans danger pour vous ou pour les autres.
Tout à fait. La DMLA évolue silencieusement, à “bas bruit”. Au stade initial, elle est dans la plupart des cas asymptomatique : aucun signe d’alerte ne permet alors à la personne qui en est atteinte de le savoir. D’où la nécessité de vous faire dépister chaque année à partir de 55 ans (ou de 50 ans si l’un de vos proches parents est atteint). Seul un examen du fond d’œil pratiqué par un ophtalmologiste permet de poser le diagnostic de la DMLA. De même, il est important de pratiquer une auto surveillance régulière en cachant chaque œil alternativement.
Si vous êtes atteint de DMLA, il est impératif d’être suivi régulièrement par votre ophtalmologiste, qui lui seul pourra déterminer la fréquence des consultations et le rythme des traitements.
Dans certaines familles, on constate en effet plusieurs cas de DMLA alors que d’autres familles n’en ont aucun. Des études récentes permettent de penser que la DMLA pourrait avoir un caractère héréditaire et qu’il y aurait un risque accru de développer une DMLA dans le cas où un parent ou un membre de la fratrie serait atteint. C’est pourquoi si l’un de vos proches est atteint de DMLA, il est important de vous faire dépister chaque année dès l’âge de 50 ans.
Au début de la maladie, un seul œil est souvent atteint. Le risque d’atteinte du deuxième œil est toutefois important et augmente avec le temps : il est de 10 % à un an et 42 % à cinq ans et dépend des formes cliniques de DMLA. Pour autant, de nombreux patients ayant une atteinte sévère du premier œil conservent une bonne acuité visuelle sur le deuxième œil. Le dépistage précoce joue à nouveau un rôle clé pour prévenir l’atteinte des deux yeux. Si un de vos yeux est touché par la DMLA, vous devez donc pratiquer une auto-surveillance régulière de chacun de vos yeux en utilisant la grille d’Amsler notamment (cliquer ici pour y accéder) et consulter au moindre signe d’alerte.
La meilleure des préventions repose sur une hygiène de vie stricte :
Il existe deux types de DMLA :
Le passage d’une forme exsudative à une forme atrophique est possible et inversement. Par ailleurs, ces deux formes de DMLA peuvent souvent coexister chez un même patient.
Aucune opération ne permet de guérir la DMLA. La chirurgie n’est envisagée que dans certains cas rares de complications hémorragiques liées à une DMLA.
Cette intervention consiste à injecter un produit (anti-VEGF ou corticoïde) dans le corps vitré (substance gélatineuse remplissant la partie arrière du cristallin et l’avant de la rétine). C’est votre ophtalmologiste qui déterminera si votre DMLA nécessite ce type de traitement après avoir effectué un bilan rétinien complet.
L’injection intra-vitréenne est quasi indolore et peut être réalisée au cabinet de votre ophtalmologiste dans des conditions stériles, selon le protocole suivant :
Utile en cas de contre-indication ou de non-réponse aux anti-VEGF, cette méthode consiste à injecter de la vertéporphine par voie intraveineuse puis à l’activer grâce à un laser spécifique, afin de détruire les vaisseaux anormaux qui se sont développés dans le cadre d’une DMLA exsudative. Votre ophtalmologiste est le seul habilité à déterminer si votre DMLA nécessite ce type de traitement. Les résultats ne sont pas immédiats (comptez deux à trois mois pour que votre vision se stabilise ou s’améliore) et il est souvent nécessaire de réaliser deux ou trois séances successives à quelques mois d’intervalles. L’intervention se déroule de la façon suivante :
Durant l’intervention, il se peut que vous ressentiez des douleurs au niveau des lombaires mais celles-ci disparaissent rapidement après l’intervention lorsque vous vous remettez debout. Les effets indésirables sont rares. 48 heures après l’intervention, vous devrez toutefois protéger vos yeux du soleil au moyen de lunettes spéciales car le produit injecté est photo sensibilisant.
Non, il n’y a aucun lien prouvé entre une aggravation de la DMLA et une chirurgie de la cataracte. Votre ophtalmologiste vous précisera le bon moment pour vous faire opérer.
Aucune étude n’a prouvé à ce jour leur efficacité pour cette pathologie.
Oui et non. Votre généraliste peut en faire la demande, mais il appartient à la CPAM de décider.
Il n’y a pas de réponse standard car chaque cas est particulier. En général, la première année, les patients reçoivent entre 3 et 12 injections.
Si l’examen du fond d’œil peut révéler des signes évocateurs d’une maculopathie diabétique, l’OCT (Tomographie en Cohérence Optique) reste l’examen de référence en matière de dépistage de la maculopathie diabétique. Il est en effet beaucoup plus précis et permet de déterminer notamment le degré, la localisation et l’évolution de l’œdème maculaire diabétique. Il peut également être complété par une angiographie rétinienne.
La maculopathie diabétique apparaît dans la plupart des cas sans aucun signe ni douleur, les symptômes apparaissant dans un second temps. Les symptômes qui doivent vous alerter et vous amener à consulter votre ophtalmologiste au plus vite, sont en particulier les suivants :
Si votre ophtalmologiste est votre interlocuteur « naturel » pour votre maculopathie diabétique, il est important que l’ensemble des médecins qui interviennent dans la gestion de votre diabète, notamment votre médecin généraliste et votre diabétologue, soient associés à la prise en charge de votre pathologie oculaire. Tous les traitements ophtalmologiques (injections intravitréennes, photocoagulation au laser, chirurgie oculaire…) n’ont en effet de sens et d’intérêt que s’ils s’accompagnent d’un contrôle strict et régulier de votre glycémie, de votre taux de cholestérol et de votre tension artérielle.
Il existe aujourd’hui différents dispositifs techniques qui vous aideront à pallier à votre baisse d’acuité visuelle et vous faciliteront la vie :
Pour vous familiariser avec ces outils et apprendre à utiliser au mieux votre vision résiduelle, n’hésitez pas à en parler à votre ophtalmologiste qui pourra, le cas échéant, vous orienter vers un orthoptiste spécialisé dans les problématiques de basse vision.
La chirurgie de la cataracte peut en effet entraîner une aggravation de l’œdème maculaire diabétique, généralement au bout de 6 semaines après la chirurgie. Le cas échéant, votre ophtalmologiste pourra notamment vous prescrire un traitement par injections intravitréennes d’anti-VEGF avant la chirurgie puis après l’opération pour limiter ces risques.
Seule la forme œdémateuse de la maculopathie diabétique peut être traitée.
Le premier et le meilleur traitement repose sur le contrôle strict des principaux facteurs de risque :
Au-delà de ces mesures d’autorégulation, il existe quatre types de traitements de la maculopathie diabétique œdémateuse :
La maculopathie diabétique n’a pas de caractère héréditaire à proprement parler. En revanche, il est aujourd’hui bien établi que l’hérédité constitue un facteur de risque majeur du diabète :
D’où l’importance de soigner particulièrement son hygiène de vie (alimentation équilibrée, pas de surpoids, activité physique régulière) lorsqu’on est génétiquement prédisposé afin de prévenir ou retarder l’apparition du diabète (de type 2).
Si vous souffrez d’un diabète de type 1, un premier bilan ophtalmologique complet doit être réalisé par votre ophtalmologiste dans les 3 à 5 ans suivant l’apparition de votre diabète. Si en revanche vous avez un diabète de type 2, vous devez consulter pour faire un bilan ophtalmologique complet au plus vite après le diagnostic de votre diabète. Ensuite, quelle que soit la nature de votre diabète, vous devrez faire des examens oculaires de contrôle tous les ans, voire plus souvent, dans le cas où vous auriez des anomalies visuelles ou une rétinopathie évolutive.
On constate en effet que certaines familles sont particulièrement touchées par la maladie. Cette dernière pourrait donc avoir un caractère génétique. Pour autant, le gène pouvant être en cause n’a pas encore été identifié.
Si vous êtes diabétique, il est indispensable de contrôler de façon stricte votre glycémie pour limiter la survenue de complications liées à votre occlusion veineuse rétinienne. De même, les personnes souffrant d’hypertension artérielle doivent être rigoureuses dans le contrôle de leur tension artérielle.
La perte complète de la vision dans l’œil atteint n’est heureusement pas systématique. Chez certains patients, l’OVR guérira même de façon spontanée sans aucune séquelle au plan visuel. Certains pourront toutefois développer des formes plus sévères de la maladie et souffrir d’une baisse d’acuité visuelle plus importante. Faites confiance à votre ophtalmologiste qui vous prescrira le traitement le plus adapté à votre cas et vous conseillera sur ce que vous pouvez faire à votre niveau pour limiter vos risques de complication.
Non. Rassurez-vous, l’occlusion veineuse rétinienne est rarement bilatérale. Dans la majorité de cas, l’atteinte ne concerne qu’un œil.
Il n’y a malheureusement pas de traitement préventif de la maculopathie myopique. Un contrôle régulier du fond d’œil est indispensable. Une auto surveillance monoculaire régulière, éventuellement à l’aide de la grille d’Amsler peut également être la bienvenue. Certains auteurs proposent une supplémentation orale à base de vitamines, d’anti oxydants et de pigments maculaires (tout comme dans la DMLA), mais cette dernière n’a pas encore fait la preuve de son efficacité dans cette indication. Enfin, une consultation en urgence est préconisée en cas de symptômes visuels.
Il existe un facteur génétique clairement démontré dans l’apparition et le développement d’une myopie. Toutefois, d’autres facteurs environnementaux ont également été impliqués, notamment le travail de près, les activités prolongées sur écrans, le manque d’exposition à la lumière du soleil…
Tout dépend de la maculopathie. Certaines se traitent par des injections intraoculaires de médicaments anti-angiogéniques. D’autres nécessitent un traitement chirurgical. Dans certains cas, une simple surveillance est recommandée. Enfin, certaines situations ne disposent pas de possibilités thérapeutiques. Il faut vous rapprocher d’un ophtalmologiste spécialisé dans ce domaine qui saura vous proposer la solution adéquate.
Il convient de consulter rapidement en cas de baisse brutale ou rapidement progressive de la vision, d’une vision déformée, de l’apparition d’une tâche dans le champ de vision centrale (on parle de scotome). Chaque œil doit être testé séparément en fermant l’œil controlatéral. Ces cas extrêmement rares font suite à des hématomes maculaires massifs par exemples. Mais les atteintes bilatérales sont encore plus rares.
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