En partie d’origine génétique, la myopie est une pathologie visuelle qui se caractérise par une longueur anormalement longue du globe oculaire, nécessitant une correction optique (mesurée en dioptrie) pour la vision de loin afin de focaliser l’image sur la rétine. On parle de myopie forte à partir de -6 dioptrie de correction optique, et de myopie très forte à partir de -10 dioptrie.
En France, 2 % de la population souffre de myopie forte, et 0,5 % de myopie très forte. Cette proportion pourrait considérablement augmenter dans les prochaines années, en raison de l’évolution de nos modes de vies : travail de près, activités prolongées sur écrans… La maculopathie myopique est une complication de la forte myopie. Elle est causée par un étirement de la rétine qui se produit lorsque le globe oculaire de la personne est plus long que la normale. Dans certains cas, elle peut entraîner une baisse d’acuité visuelle sévère et rapide. La maculopathie myopique peut prendre différentes formes (rétinoschisis maculaires, atrophie maculaire, trous maculaires et néovaisseaux choroïdiens maculaires, première cause de malvoyance dans cette pathologie) et entraîner différents symptômes, notamment une baisse de la vision le plus souvent de près, parfois associée à une impression de vision déformée.
De nombreuses avancées ont contribué à améliorer le dépistage et le traitement de la maculopathie myopique. Les examens d’imagerie moderne (tomographie en cohérence optique, angiographie numérisée, angio-OCT) permettent de détecter au plus tôt d’éventuelles lésions rétiniennes chez les patients souffrant de myopie. Le traitement par les injections intravitréennes d’anti-VEGF a démontré son efficacité dans la néovascularisation sous-rétinienne.