Des chercheurs de l’INRAE qui travaillaient sur la malvoyance consécutive à la DMLA viennent de mettre à jour un nouveau biomarqueur sanguin pour évaluer le risque lié à l’alimentation.
Il est aujourd’hui bien établi qu’une carence en acides gras omégas-3 à longue chaîne est associée à un risque élevé de DMLA et qu’a contrario, une supplémentation en omégas-3 permet de réduire le risque de DMLA.
Mais cette approche nutritionnelle se heurtait jusqu’à présent à un obstacle : l’impossibilité de mesurer la concentration en acides gras dans la rétine. C’est pourquoi l’équipe de recherche de l’INRAE s’est penchée sur l’identification de marqueurs sanguins permettant de l’évaluer. En analysant les rétines et le sang de 46 donneurs humains, les chercheurs ont réussi à identifier le statut en acides gras oméga-3 de la rétine à l’aide d’un algorithme. En combinant ces analyses à deux études existantes, ils ont montré qu’une concentration importante du biomarqueur sanguin était corrélée à un moindre risque d’avoir une forme avancée de DMLA et que la concentration de ce biomarqueur augmentait après une supplémentation en acides gras omégas-3.
Un brevet sur ce nouveau biomarqueur vient d’être déposé. Cette découverte pourrait considérablement améliorer le dépistage précoce des patients à risque de développer une DMLA et permettrait d’accompagner ces patients sur le plan nutritionnel.